Par Emeric Boucher
Avec une métropolisation de plus en plus importante dans les grandes villes du monde, marquées par un espace fracturé sur les plans social, économique, politique et culturel, il apparaît rapidement des problèmes dans les processus de gouvernance urbaine. Inévitablement, on assiste à une remise en question de la légitimité des acteurs politiques. De ce fait, la montée du phénomène « NIMBY » et des regroupements de citoyens démontre qu’un nombre grandissant d’acteurs cherche sa place dans la prise de décision, d’où l’importance de s’orienter vers l’échelle locale.
La démocratie participative comme on la connaît aujourd’hui s’appuie principalement autour du modèle du budget participatif de Porto Alegre qui, depuis 1989, engage les citoyens de la ville dans l’élaboration du budget municipal. Au Québec, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) est un bon exemple de participation publique qui rayonne à l’échelle provinciale à travers diverses initiatives locales. Dans le meilleur des cas, la démocratie participative permet ainsi non seulement une meilleure transparence dans les modes de gouvernance qui régissent la ville, mais aussi un développement urbain adapté aux priorités et aux besoins des différents acteurs et enjeux d’une ville.
Il peut sembler paradoxal de parler de démocratie participative dans un contexte de globalisation, comme le rapport à la proximité – le local – se retrouve confronté à un territoire de plus en plus étendu et de plus en plus soumis aux changements économiques mondiaux. Or, c’est précisément cette dynamique qui « ouvre un espace de débat, de transaction et de partenariat entre des acteurs économiques mobiles et les acteurs locaux » (Ascher, 2001). Effectivement, les réseaux d’acteurs qui en découlent pourront soutenir les problématiques connues, par exemple, à l’échelle métropolitaine. Les mécanismes de démocratie participative locale constituent donc un pilier de développement arrimé aux principes du néo-urbanisme et offrent la possibilité d’intervenir dans une perspective globale.
Bibliographie :
ASCHER, François (2001), Les nouveaux principes de l’urbanisme, Éditions de l’Aube, coll. l’Aube poche essai, La Tour d’Aigues.
BHÉRER, Laurence (2007), Participation et démocratie participative à l’échelle municipale, présentation dans le cadre du cours URB1211 Activités urbaines, acteurs et enjeux, Université de Montréal.
BREUX, Sandra (2005), Démocratie participative locale, page consultée en novembre 2007, www.vrm.ca/Cap_0514.asp
DEVINE, Shannon (2003), Prendre sa ville en main, page consultée en novembre 2007, www.alternatives.ca/article693.html
DOUAY, Nicolas (2007), Les acteurs politiques et les logiques de la démocratie, URB1211 Activité urbaines, acteurs et enjeux (notes de cours), Université de Montréal.
mardi 27 novembre 2007
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