Par Alexandre Thibault
Source : http://www.jaimonvoyage.ca/photo/317113-391795.jpg
Les années de prospérité qu’a connu le Québec dans les années soixante et soixante-dix ont amené un nombre important de projets innovateurs, tel que l’exposition universelle de 1967 et les Jeux Olympiques de 1976. Montréal est à ce moment en évolution constante et les projets d’urbanisation sont plus présents que jamais. La ville de Mirabel, connue essentiellement pour son aéroport, a sévèrement subit les effets de cet étalement urbain.
Mirabel est, jusqu’aux années soixante-dix, une ville presque entièrement agricole, située à 57 km de Montréal sur une des parties des terres les plus riches de la région. C’est en 1969 que le gouvernement fédéral change le visage de la ville à jamais, en donnant son accord dans le méga projet d’aéroport. Les investisseurs voient grand, le chantier oblige l’expropriation de nombreuses personnes vivant sur les quelques 39 255 hectares de terres nécessaires au projet. Étant à environ 60 km de Montréal et environ 150 km d’Ottawa, les besoins se font sentir pour le développement d’autoroutes reliant Mirabel à Montréal et à Ottawa. En somme, l’autoroute 13 partant de Montréal ne dépassa jamais 23 km tandis que la 50 partant d’Ottawa s’arrêta à 60 km. Le train prévu entre Mirabel et Montréal, quant à lui, ne voit jamais le jour. Ce projet d’étalement urbain a touché plus de quatorze municipalités et des milliers de personnes ont dû céder leurs terres. Mirabel n’a finalement pas atteint ces objectifs ambitieux et le transfert des vols internationaux se fait en 2004. L’exemple de l’aéroport de Mirabel reflète bien le vent de prospérité qui souffle sur la ville post-industrielle qui recherche sans cesse à agrandir ses possibilités économiques et politiques. On a tenté d’étaler Montréal jusqu’à Mirabel sans trop prendre en compte les répercussions du projet sur la population et ses effets à long terme. Bien que certains croient que le projet de Mirabel aurait pu être le moyen de faire passer Montréal au statut de métropole internationale, pour d’autres, ce ne fût qu’un calvaire qui continue encore aujourd’hui avec la question de la redistribution des terres expropriées au début du projet.
Sources:
- Site de Radio-Canada, http://archives.cbc.ca/IDC-0-17-1442-9392-
11/index_souvenirs/politique_economie/mirabel_inauguration
- http://www.quebecurbain.qc.ca/forum/lofiversion/index.php/t927.htm
- http://www.ville.mirabel.qc.ca/historique.asp
mardi 13 novembre 2007
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