lundi 26 novembre 2007

La gentrification du plateau Mont-Royal

Par Audrey-Anne HudonDès que j'ai su ce que le mot gentrification signifiait, je me suis immédiatement intéressée à ce phénomène. Il consiste en la revitalisation d'un quartier, qui fut délaissé à un moment. Celui-ci semblait alors ne plus avoir de valeur, il est donc laissé à l'abandon. Habité originairement par des gens peu nantis et immigrants, les marginaux et artistes viennent tranquillement prendre la place de ceux-ci pour que finalement, «une élite créative vienne chasser les plus pauvres» [1].
Montréal n'a pu échapper à ce phénomène, le Vieux Montréal et le Plateau Mont-Royal en sont des exemples parfaits. Ce dernier, le Plateau, fut à une époque un faubourg de la ville de Montréal qui accueillait les familles européennes et québécoises venues de loin, bref une simple banlieue devenue aujourd'hui l'un des arrondissements centraux le plus convoité de cette grande ville du Québec.
En effet, vers le début des années 1900, on y construisit des maisons en rangés, style «plex», ces dernières caractérisent très bien le type bâtie que nous connaissons de l'île de Montréal. Aussi, l'occupation y était plus dense de ce que l'on connaît aujourd'hui. En fait, après la deuxième guerre mondiale, l'occupation des logements était de deux personnes et demie par pièce alors qu'actuellement elle est d'environ deux personnes par sept pièces [2].
Heureusement, l'emballement pour ce quartier qui dépérissait a permis de sauver des bâtiments de grandes valeurs avec un cachet historique inestimable. Depuis, cela a donné un second souffle aux entreprises environnantes tout en enrayant les mauvaises et favorisant les nouvelles. On peut définitivement dire que le Plateau Mont-Royal a bénéficié de cette deuxième chance. «Ces nouveaux venus font en sorte qu'on restaure le milieu physique et rehausse le niveau de vie du quartier» [3]. Cela permet donc de contrer le départ de cette classe aisée vers les banlieues.
Par contre, il n'y a pas que de bons côtés à ce phénomène, le prix des logements, autrefois abordable, augmente tellement que les gens qui y habitent depuis toujours n'ont tout simplement plus les moyens d'y rester et ils doivent malheureusement partir.
Il n'est donc pas évident de dire si ce phénomène est positif ou négatif, mais chose certaine, les avis sont très partagés.


[1] Note de cours : DOUAY Nicolas
[2] http://www.iforum.umontreal.ca/Forum/ArchivesForum/2003-2004/040126/article3136.htm
[3] Idem

Bibliographique
1. http://www.iforum.umontreal.ca/Forum/ArchivesForum/2003-2004/040126/article3136.htm
2. http://images.google.ca/imgres?imgurl=http://www.kinugraphik.com/montreal/photos/Quartier%2520Plateau%2520Mont-Royal/Plateau%2520Mont-Royal%2520-%2520Avenue%2520Hotel%2520de%2520ville.jpg&imgrefurl=http://www.kinugraphik.com/montreal/album.php%3Fi%3D1%26serie%3DQuartier%2520Plateau%2520Mont-Royal&h=307&w=461&sz=52&hl=fr&start=1&um=1&tbnid=_T40ul_TiPYfoM:&tbnh=85&tbnw=128&prev=/images%3Fq%3DPlateau%2Bmont-royal%26svnum%3D10%26um%3D1%26hl%3Dfr%26rlz%3D1T4ADBF_frCA248CA248

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